Premier bilan entre les fêtes

J’espère que vous avez passé un bon noël auprès de vos familles, et pu trinquer comme il se doit au Champagne! Et ouvert un bon Gevrey-Chambertin de chez Pierre Bourée pour aller sur le chapon! Cette année a été marquée par l’inflation sur le second semestre et clairement les champagnes de grandes maisons, très chers ne se sont pas vendus, ou peu sur quelques cadeaux d’affaires… Les vignerons comme Louis Déhu, Pierre Callot ou Tellier et les petites maisons comme Lallier, Philipponnat ou Thienot ont tiré leur épingle du jeu, elles ont donc très bien tourné et m’annoncent déjà des augmentations sur le premier trimestre 2024! Si l’export se calme, certaines grandes maisons vont devoir faire des concessions tarifaires pour écouler leur stock sur début 2024! J’ai eu quelques échos comme quoi elles étaient en retard sur les ventes françaises mais je pense qu’elles ont essayé de valoriser au prix fort jusqu’aux fêtes de fin d’année. Il faut souligner que la maison Gosset a été la seule officiellement à avoir déclenché une promotion fin Novembre… La visibilité sur le marché Champagne début 2024 est donc très incertaine mais selon moi, hormis les “gros champagnes qui tâchent” de LVMH qui se vendent à prix d’or sur le globe à coût de gros budget marketing, les prix vont se condenser avec des petites maisons qui augmentent et des grandes maisons qui vont devoir baisser leurs tarifs pour écouler les stocks
Il serait donc probable de voir l’écart de prix fondre entre un Taittinger brut prestige et un Philipponnat royale réserve brut par exemple… Sauf si le CIVC annonce des chiffres soutenus sur les marchés export, auquel cas, l’Europe et l’International aspireront ses méventes françaises et de fait, le risque, à terme est de voir les grandes maisons tournées le dos à leur marché local, ne faisant de la France qu’un Showroom Champagne à touristes dans les grands palaces, les étoilés et l’œnotourisme qui se développe fortement dans la Marne…
Néanmoins, la Champagne est sacrément bien organisée pour créer sa propre pénurie, pour conserver des tarifs hauts, comme en 2020 lors du Covid, j’entends déjà des rueurs de l’interprofession pour un rendement à 9.000 kg/h pour la vendange 2024 alors que la vigne est encore en sommeil…

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