Virée dans l’Aube et visite chez Emmanuel Lassaigne

En date du 19 Avril, je suis allé dans l’Aube pour récupérer des allocations chez Bertrand et Hélène Gautherot (champagne Vouette & Sorbée) et Charles Dufour (champagne Bulles de Comptoir), et j’ai pu longuement visiter Emmanuel Lassaigne (champagne Jacques Lassaigne).

Emmanuel Lassaigne nous a accueilli dans sa vigne plein coteaux juste devant ses locaux. Le temps était magnifique et nous donc pu prendre du temps pour échanger sur son mode de viticulture. Doté d’un terroir à l’extrême partie de Montgueux, le vignoble d’Emmanuel Lassaigne n’est voisin que d’un rang avec un autre voisin viticulteur qui est son oncle d’ailleurs. L’avantage d’avoir une domaine d’un seul tenant permet de limiter, voir de n’avoir aucune influence des voisins et fait pouvoir mener sa vigne sans contraintes externes. De ce fait, le sol n’est jamais labouré, seuls les interceps sont gratés en surface pour enlever l’herbe. Ceci dans le but de favoriser la vie des sols. A tel point, que je suis tombé sur un tapis de fraises sauvages. La seule intervention sur l’herbe d’entre les rangs, c’est de passer une lourd rouleau pour écraser cette herbe en cassant les brins.

Nous avons ensuite quitté ces conditions climatiques exceptionnelles pour rentrer dans la cuverie, contraste de température saisissant!! Au passage, nous sommes tombés sur un pressoir horizontal Coquard, c’est le pressoir traditionnel champenois qui presse par quantité d’un marc (=4000 kg). Les jus ainsi pressés sont séparés en plusieurs presses et descendent dans la cuverie située en dessous de ce pressoir. Ensuite les jus sont placés principalement dans des cuves Inox pour garder la vivacité du Chardonnay. Seule la cuvée Colline Inspirée est passée en fûts bourguignons. Lors de la dégustation sur cuves, Emmanuel Lassaigne nous confit qu’il n’a jamais connu un millésime aussi exceptionnel, niveau quantité mais aussi qualité. De ce fait, il a disposé des quelques quantités supplémentaires pour initier des « tests » selon lui, il a pu se fournir d’une pièce de Pinot Meunier, cépage très rare sur Montgueux, il a également placé dans un fûs des Pinot Noir et Chardonnay qui ont été foulé au pied par 2 américaines (leur prenom est sur le tonneau) et une macération pelliculaire (ou vin d’orange) du bas de la parcelle du Côtet, ces trois fûts sont destinés à proposer des vins non effervescents quand Emmanuel Lassaigne les jusgera prêts à la commercialisation. D’autres coteaux sont voués à sortir également : un 100% Pinot Noir de Montgueux ainsi qu’un Chardonnay vinifié dans des fûts de vin jaune venant de chez Gannevat.

Et puis, nous sommes remontés dans la nouvelle salle de dégustation, jazz dans les oreilles et dégustation des tous les champagnes Lassaigne dans les verres, avec une vue exceptionnelle plongeante sur Troyes. En plus de la gamme « standard », Emmanuel Lassaigne nous a fait goûter lors d’un casse-croûte prévue par ses soins, 3 millésimes d’un Pinot Noir de Montgueux exceptionnels! Ses coteaux blancs ainsi des des millésimes anciens comme le 2009 ouvert quelques jours avant et qui n’avait pas une ride!
Génereux accueil et moment inoubliables,
Encore une fois : Merci Emmanuel!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *